Comment diminuer le montant de l’écocontribution lié à vos emballages ?
Quelle que soit l’entreprise, la chasse aux coûts et la recherche d’économies est une pratique de “bon père ou bonne mère de famille”, et une stratégie gagnante pour pérenniser son activité et améliorer sa trésorerie. Chaque Euro non dépensé, c’est un euro gagné !
Parmi les nombreuses sources d’économies exploitables, l’éco-contribution peut être une source d’économie significative, alors autant la rationaliser au maximum en adoptant des pratiques vertueuses.
En effet, dès lors que vos produits nécessitent un emballage, vous êtes soumis à la REP (Responsabilité Élargie du Producteur) qui, sur le principe du “pollueur-payeur”, vous impose de reverser une contribution à l’éco-organisme de votre choix.
Alors qui sont les éco-organismes collecteurs, comment se calcule l’éco-contribution, et quelles sont les pistes pour réduire son coût ?
Qui sont les éco-organismes en France ?
Les éco-organismes sont des sociétés de droit privé, souvent agréées par les pouvoirs publics, qui ont pour mission de prendre en charge la fin de vie des équipements et objets qui rentrent dans le périmètre d’action d’une filière à Responsabilité Élargie du Producteur.
Les coûts d’élimination des déchets sont en effet financés par les entreprises qui les ont mis sur le marché. Une contribution financière leur est demandée pour chaque produit fabriqué ; l’argent collecté permet ainsi aux éco-organismes de réinvestir pour financer la collecte, le tri et le recyclage des emballages.
L’ADEME (Agence de la transition écologique) met à disposition une liste des éco-organismes agréés sur les filières REP : cliquez ici pour accéder à la liste, classés par secteur d’activité ↓
Pour le secteur des emballages alimentaires et déchets ménagers, les producteurs adhèrent généralement à CITEO une “entreprise à mission”, privée à but non lucratif.
Comment est calculée la contribution aux emballages ?
Le coût de votre contribution annuelle dépend de multiples facteurs :
- Le nombre d’UVC (Unité de Vente Consommateur) mises sur le marché. Ex : 1 pack de 4 yaourts = 1 UVC
- Moins de 10 000 UVC par an vous coûteront un forfait de 80€
- Au delà de 10 000 UVC, vous pouvez opter pour une déclaration simplifiée (si moins de 500 000 UVC) ou par UVC (si > 500 000 UVC mises sur le marché/an)
- Le nombre d’unités d’emballage par UVC : par ex. une barquette operculée représente 2 unités d’emballage (barquette plastique + opercule) ; une bouteille de champagne c’est 3 unités (bouteille verre, bouchon liège, muselet)
- Les bonus/malus identifiés dans l’éco-modulation :
- 3 axes permettent de bénéficier d’un bonus, allant de 4 à 100% : diffuser auprès du grand public un message en faveur du tri (via la presse, TV, radio, affichage – minimum de 20 million d’impressions*) ; privilégier les emballages recyclables ou rechargeables ; proposer une solution effective de réemploi
- Des malus de 10 à 100% s’appliquent sur certains types de matériaux (qu’ils soient en plastique, verre ou carton) selon leur densité ou leur qualité, car ils perturbent le recyclage
- Des primes encouragent l’adoption de pratiques vertueuses, notamment l’intégration de matières plastiques issues du recyclage post-consommation**. Elles sont calculées sur le poids des emballages et permettent d’obtenir une réduction sur le montant de l’écocontribution
* Nombre d’affichage de la publicité/d’occasions de voir la campagne
** A noter : les emballages alimentaires de type ABA, avec une couche B de recyclé non reconnu comme apte au contact alimentaire par l’Efsa, ne sont, à date, pas éligibles aux primes.
→ Pour aller plus loin : consultez le tarif 2024 pour la réduction, le réemploi et le recyclage des emballages ménagers de CITEO.
Quelles bonnes pratiques pour diminuer le coût de la contribution emballage ?
4 pistes majeures peuvent être exploitées :
1. Bien choisir les matériaux d’emballage : recyclables et intégrant de la matière recyclée
- Privilégier des matériaux avec des filières de recyclage matures : Les emballages en papier-carton, acier, aluminium, verre, et certains plastiques rigides (PET, PE, PP) bénéficient de filières de recyclage bien établies, ce qui permet de réduire les coûts de contribution.
- Éviter les perturbateurs de recyclage : par exemple les emballages plastiques avec du noir de carbone, le verre autre que sodocalcique (pyrex, cristal, vitrocéramique…) ou encore des résines non recyclables
- Intégrer des matières recyclées : l’intégration de matériaux recyclés dans les emballages, tels que le rPP (polypropylène recyclé), rPE (polyéthylène recyclé), et rPET (polyéthylène téréphtalate recyclé), permet de bénéficier de primes.
Par exemple, l’intégration de rPET peut générer une prime allant jusqu’à 0.40€/kg.
2. Éco-concevoir ses emballages
Si cela représente un investissement (en temps et financier) de repenser ses calages et emballages, à terme cette pratique a de multiples vertus tant sur le plan de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), sur l’écocontribution versée, mais aussi sur la perception des utilisateurs finaux et l’image de la marque, sur les coûts de transport ou encore sur la réduction des TMS (Troubles Musculosquelettiques) pour les personnels qui manipulent les emballages.
Parmi les pistes à explorer :
- Réduction à la source : diminuer le poids ou le nombre d’unités d’emballage peut générer un bonus de 8 % sur la contribution totale de l’UVC. En retravaillant le design de l’emballage et en optant pour un matériau plus léger par exemple.
- Simplification des unités d’emballage : réduire le nombre de composants séparables dans un emballage pour minimiser les unités d’emballage. Par exemple, une barquette avec opercule non pelable compte comme une seule unité d’emballage, ce qui réduit la contribution.
3. Sensibiliser et communiquer
Diffuser des campagnes, sur des médias grand public, visant à sensibiliser au tri permet d’obtenir un bonus de 4 % sur la contribution totale de l’UVC, tout en apportant à la marque de la notoriété et une image d’entreprise soucieuse de son impact environnemental.
4. Permettre le réemploi des emballages
Adopter des emballages standardisés et réemployables peut générer un bonus de 100 % sur la contribution des premières mises en marché.
Vous l’avez compris, optimiser le montant de l’écocontribution pour vos emballages n’est pas seulement une question de conformité réglementaire, mais aussi une opportunité stratégique de réduire vos coûts tout en améliorant votre image de marque et votre engagement envers la durabilité.
Chez NEXT, nous nous attachons à vous accompagner dans cette démarche, en fournissant des solutions d’emballage éco-conçues, innovantes et respectueuses de l’environnement, qui répondent non seulement à vos besoins mais aussi à ceux de la société.
Vous aimeriez en savoir plus ?